Opération ciel bleu à Pékin pour les Jeux Olympiques
Opération ciel bleu à Pékin pour les Jeux Olympiques
le 16/4/2008 à
11h03 par Aujourd'hui la Chine
Il n'y a pas
que les droits de l'homme qui préoccupent les athlètes. La pollution vient souvent
en tête des inquiétudes. Les comités olympiques nationaux en ont encore
longuement débattu la semaine dernière à Pékin en imaginant des procédures
d'alertes en cas de pic. Mais la Chine tient à rassurer les sportifs :
l'opération ciel bleu a commencé
Le grand nettoyage du ciel de
Pékin a commencé. Le directeur-adjoint du Bureau de protection de
l'environnement de la ville, Du Shaozhong a annoncé les grandes mesures
concernant la pollution de l'air qui prendront effet le 20 juillet et finiront
le 20 septembre, incluant la période des JO et des paralympiques.
La pollution à Pékin est pour
l'essentiel une concentration de particules, monoxyde de carbone, dioxyde de
soufre et dioxyde d'azote atteignant cinq fois le niveau recommandé par
l'organisation de la santé. Des indices qui font craindre le report de
certaines épreuves pendant les JO.
Les mesures concerneraient, en
premier lieu, les trois millions d'utilisateurs de véhicules motorisés de la
ville considérés comme les pollueurs les plus à craindre. Ils seront soumis à
la circulation alternée du 20 juillet au 20 septembre. Mais les modalités et
les détails de l'organisation seront divulgués plus tardivement a annoncé Du
Shaozhong.
En second lieu, les mesures
touchent les chantiers de constructions et les usines.
19 industries lourdes de la
région de Pékin sont obligées à restreindre ou à stopper net leur
production. Certains grands chantiers de la capitale doivent également
s'arrêter. Les entreprises concernées seront exemptées de la taxe
environnementale 2008.
"Les centrales thermiques au
charbon doivent réduire leurs émissions de 30% pour rejoindre les normes
nationales. Si elles ne peuvent pas les atteindre, elles seront contraintes de
cesser leur production" a déclaré Mr Du, selon le South China
Morning Post.
C'est sans compter sur la
pollution en provenance des régions avoisinantes qui pourraient bien balayer
d'un revers de main ces mesures sans précédent.
Mais Mr Du a annoncé, qu'en cas
de catastrophe, il possédait un plan B, qui consisterait à stopper la
production des industries dans les cinq provinces et municipalités avoisinantes
de Pékin, autrement dit, à Tianjin, dans le Hebei, le Shanxi, le Shandong et en
Mongolie Intérieure.